Délires et Récits

Je vous présente ici plusieurs rêves que j'ai fait. Leur particularité : j'observe simplement, je ne participe pas au rêve. Ils sont toujours très détaillés comme si j'étais au cinéma !

L'homme au costume

 Il était une fois un homme en costume-cravate qui errait dans un grand hall. Cela ressemblait à un aéroport, mais cela n'en était pas un ! Avec son costume sombre, sa petite sacoche et son lapin blanc sous le bras, il ne savait pas où aller. Tout autour du hall se trouvaient des bureaux vitrés et des escalators dans tous les sens. Il se décida pour prendre l'escalator en face de lui.

Il ne savait qu'une chose : il voulait à tout prix sortir d'ici… Arrivé au premier étage, le même décor l'attendait. Il fit quelques pas, le lapin s'agitait nerveusement. Puis, surgis de nulle part, un homme et une femme en blouse blanche l’interpellèrent.

— Vous ne pouvez pas aller plus loin, il y a une quarantaine pour tous les animaux.

— Ah bon, répondit le costume-cravate.

L'homme attrapa le lapin et l'emmena dans une salle remplie de box en plexiglas. Il ouvrit l'un d'eux et plaça le lapin blanc dedans. L'animal n'était pas à l'aise, dans la cage d'à côté se trouvait un énorme lézard qui le regardait intensément…

Pendant ce temps, le costume-cravate rencontra trois individus en costume queue de pie noir.

— Si vous voulez sortir d'ici, il faut passer une épreuve.

— Laquelle ?

Ils se dirigèrent tous les quatre vers deux grandes portes en bois. Devant l'une d'elles, une espèce de matador à cheval attendait en brandissant une lance. Lui aussi voulait sortir ! La porte s'ouvrit devant lui et il rentra en chargeant. En face de lui un taureau en bronze attendait. La lance se brisa en mille morceaux sur le taureau. La porte se referma, et le costume-cravate se demanda ce qui allait arriver au matador… Mais c'était maintenant son tour ! La deuxième porte s'ouvrit, il entra.

Pendant ce temps, le lapin blanc avait décidé de s'échapper. Pour cela, il cracha un jet d'acide sur la porte en plexiglas. Elle fondit en un instant. Il passa par l'ouverture et courut retrouver son maître. Ce dernier était en mauvaise posture, car une fois entré dans cette grande pièce qu'il pensait vide, cinq créatures sortirent de l'ombre. Des choses avec un corps reptilien, un bec immense d'oiseau avec des dents acérées essayaient de le mordre. Il se défendait comme il pouvait en leur donnant des coups de sacoche, mais elles étaient de plus en plus agressives. Quand enfin, le lapin blanc arriva en trottant. Il aspergea d'acide les affreuses bestioles. Elles se désagrégèrent aussitôt. Et là… je me suis réveillée !!! 

 

Les Harpies

La nuit commençait à tomber sur la ville. Le ciel avait une couleur étrange de bleu avec des nuances de vert. Un groupe de personnes marchait rapidement dans une rue. Ils tournèrent dans une ruelle entourée de jardins. Ils s’arrêtèrent un instant apparemment épuisés par une longue marche. Certains s’assirent le long d’un muret. Soudain, des cris stridents retentirent au loin. Tous étaient paniqués. Une femme se mit en colère après un jeune homme.

– Tu as perdu ton transmetteur, ils nous ont sans doute repérés !

Il regarda autour de lui et ramassa à la hâte un petit appareil qu’il s’empressa de mettre dans son oreille. Mais c’était trop tard ! Beaucoup commençaient à courir dans la ruelle. Ils atteignirent une avenue. Pas la moindre voiture, seulement des gens affolés qui couraient à droite et à gauche pour chercher un refuge, car les cris stridents se rapprochaient… Le groupe aussi voulait trouver un endroit où se cacher. Puis venu de nul par, des créatures volantes moitié spectre moitié harpie fondirent sur les gens. Elles avaient l’air féroce avec leurs mains griffues et leurs cheveux hirsutes. Leurs vêtements se composaient de morceaux disparates de tissus. Elles volaient dans le ciel par groupe et de temps en temps plongeaient pour attraper un passant et l’emmener pour le dévorer. Plus loin, sur une petite colline qui domine la ville, une harpie se tenait dressée les bras levés sur un grand dolmen et psalmodiait des phrases incompréhensibles. Ces congénères tournoyaient autour d’elle la reconnaissant apparemment comme leur chef.

Certains habitants regardaient le spectacle du haut des grands bâtiments de la ville. Notre groupe courrait toujours dans des ruelles étroites aux maisons à colombage. Ils cherchaient tous à rentrer dans une maison ou un immeuble et à monter le plus haut possible, les harpies ne s’attaquant qu’aux personnes dans la rue. Ils trouvèrent enfin une sorte d’école. Mais les créatures les suivaient. Prêt de la porte d’entrée, un des hommes attrapât une harpie par les pieds et la fit tournoyer autour de lui. Ainsi il en assomma plusieurs d’un coup… Les autres montèrent les étages. Les enfants furent placés dans une chambre ou il y avait un lit. Les adultes regardaient à travers les volets, l’attaque semblait se terminer… et je me suis réveillée !

Les catacombes

Un couple se tenait au centre d’une petite pièce mal éclairée: une femme mince aux longs cheveux blonds vêtue d’une robe longue beige, à la taille très haute et manche longue. Chose étrange, ses oreilles étaient pointues et dépassaient légèrement de ses cheveux. Elle avait l’air triste. En face d’elle se tenait un homme brun en costume sombre avec un grand col montant. Il lui prit les mains et lui dit à l’oreille :
— Vous seul connaissez le chemin.
Il eut une grimace de douleur, son visage se déforma un instant. Elle ne lui répondit pas, mais se dirigea avec lui vers une porte. Derrière, un couloir sombre dont les murs de briques rouges étaient recouverts de toiles d’araignées. Un vestige de rideau en grosse toile pendait tout déchiré. Plus loin, les briques laissèrent place à de la pierre ; cela ressemblait aux catacombes. Ils marchèrent le long de ce couloir interminable jusqu’à un passage sur la droite. La femme hésita un moment, et au lieu de continuer tout droit, elle entra. L’homme l’a suivi. Une immense caverne s’étendait devant eux avec des tombeaux de toutes sortes à perte de vue. Une légère lumière dorée émanait de bougies éparses. Sur la gauche, ils virent une rangée de chaises en bois. La femme s’assit. Mais l’homme était intéressé par le pupitre de l’estrade qui dominait toutes ces sépultures. Quelqu’un avait laissé une longue vue. Il regarda dedans. Il ne vit rien, car il y avait un papier à l’intérieur. Il dévissa le bout de la longue vue et en retira une feuille, la déroula pour la lire. Je n’ai pas pu distinguer ce qui était écrit, seulement trois points formant une pyramide au-dessus de l’entête et du texte dessous. Il se tourna vers la femme :
— Nous sommes près du but !
Elle ne voulait qu’une chose : sortir d’ici. Des voix lui disaient de venir les rejoindre. Elle avait peur. Enfin, ils sortirent tous les deux de cette caverne et reprirent le couloir. Celui-ci s’élargit. Il débouchait sur une sorte de place coupée en son centre par un grand caniveau où de l’eau claire coulait. Derrière eux, ils entendirent quelqu’un courir. L’homme sortit son épée :
— Ils nous ont retrouvés !
Ils n’eurent pas le temps de traverser. Un autre homme fit son apparition à l’entrée du couloir. Il avait l’air complètement fou, les yeux hagards et marmonnait des choses incompréhensibles. Le nouvel arrivant avait aussi une épée. Il se jeta sur l’homme et le duel commença. La femme terrorisée passa par-dessus le ruisseau. L’échange de coups ne dura pas longtemps. Les deux hommes dans un dernier élan se précipitèrent l’un sur l’autre. Ils se transpercèrent en même temps la poitrine. Ils s’effondrèrent sur le sol, sans vie. La femme se dirigea calmement à l’opposé de la place, vers un vitrail très coloré et lumineux. Elle s’agenouilla devant. Soulagée, elle se mit à rire. Elle était sauvée…......

Les Pirates

Sur une chaîne de montagnes assez abrupte, des maisons ont été construites il y a fort longtemps apparemment. Pour la plupart, elles sont en ruines. Le style est gothique par moment et fait penser au fameux château bavarois Neuschwanstein avec des fenêtres et des petites tours partout. Les bâtisseurs ont creusé la roche et construit leurs bâtisses au bord de précipices imprenables. En bas, une mer bleu gris s’agite et vient frapper les falaises.
À l’intérieur d’une de ces maisons, une archéologue et un scientifique se disputent à propos d’une fresque représentant un dragon. Elle est jeune, petite, brune aux cheveux longs et lui vieux, grand, mince, cheveux grisonnants (il ressemble a Christopher Lee).
La pièce où se déroule la scène est vaste avec un plafond en coupole. Des fresques colorées le décorent. Le sol lisse et cuivré ressemble à de la faïence.
Des bruits retentissent à l’extérieur, des cris, des voix… L’homme et la femme paniquent. Ils se précipitent vers la sortie au fond de la salle. Ils appuient frénétiquement sur les carreaux en faïence bleue aux motifs stylisés des montants de portes. L’homme dit :
— il doit y avoir une cache…
Un clic se produit, la femme ouvre un panneau, déçue, elle dit :
— il n’y a rien ici. Ils vont plus loin dans un couloir et continuent l’inspection des carreaux. Pendant ce temps, les bruis s’intensifient. Le scientifique trouve un passage secret et dans une niche s’empare d’un livre. L’archéologue le suit. Ils arrivent dans une autre pièce circulaire plus sombre avec un escalier en colimaçon qui fait le tour. Des objets divers l’encombrent. En son centre un grand puits sans rebord attire le regard.
Mais il est trop tard, derrière eux, surgit une bande de pirates tous plus laids les uns que les autres. Leur chef est un grand type aux cheveux longs et à la mine patibulaire. Il leur demande le livre. Le scientifique ne veut pas le donner. Mais avant que le chef de la bande n’est pu attrapé le scientifique, celui-ci se jette dans le puits…
Le chef des pirates donne l’ordre à plusieurs de ces hommes de retourner dehors. Pendant ce temps, sur la mer, une grande barque s’approchait des falaises. À son bord, un homme blond ramait, on aurait dit un Viking ! Il aperçut le scientifique se débattant dans l’eau à l’entrée d’une grotte que la mer avait due façonné. Il le tira dans son embarcation. Mais les pirates avaient eu aussi une barque. Et ils les rattrapèrent. Ils eurent tort, car le viking les percuta et les fit couler. Aussitôt des ombres dans la mer apparurent. C’était des espèces de Tylosaures (reptiles marins). Ils dévorèrent les pirates avant de disparaître dans la mer…
Le scientifique voulait chercher de l’aide pour sauver l’archéologue. Le Viking lui dit que cela n’était pas nécessaire. Il dirigea sa barque vers l’entrée de la grotte. À l’intérieur, ils réussirent tous les deux à trouver l’escalier en colimaçon qui rejoint la salle du puits. Plus haut, un pirate se tenait sur chaque marche, mais ils ne bougèrent pas en voyant le Viking avec un sabre. Par contre leur chef devint rouge de colère et se précipita sur lui, épée à la main. Le Viking fut plus rapide et le transperça du premier coup ! Le chef des pirates fit quelques pas et tomba dans le puits….....