La Rafflesie
C’est en 1818 à Sumatra que Sir Thomas Rafles et le botaniste Arnold découvrirent cette fleur. Elle porte ainsi leur deux noms. Une nouvelle famille est née : les rafflésiacées. On en dénombre une soixantaine d’espèces dont une en france.
La plus grosse fleur du monde atteint un mètre de diamètre et pèse 10 kilos. Les pétales ocre rouge sont très épais et couverts de "pustules" crèmes. Cette plante n’a pas de feuille.
Elle parasite une liane (tetrastigma).
La Rafflésie dégage une odeur de charogne pour attirer la mouche charognarde Chrysomia megacephola. Cette dernière tombe au fond d’une coupe hérissée d’épines charnues. Puis passe en dessous où ce trouve une couronne d’étamines (dans le cas d’une fleur mâle). Là elle se couvre de pollen. La fleur fane et libère les mouches prisonnières. Si une de ces mouches visite une fleur femelle, elle fera le même parcours du combattant mais peut-être qu’à la place des étamines, il y aura des pistils. Le pollen sera ainsi déposé sur ces derniers. La fleur produira une grande quantité de graines.
On suppose que les graines sont dispersées par les animaux qui les mangent. Et il faut beaucoup de chance à une graine pour arriver sur une liane tetrastigma ! La jeune Rafflésie reste invisible dans la liane jusqu’à deux ans avant de former un " bubon " craquelé qui au bout de quelques mois atteindra la taille d’un ballon de basket. Puis les feuilles oranges deviennent visibles sous les bractées bruns. Le bouton très comprimé explose littéralement pour libérer les pétales. D’après Newman "il émettrait un sifflement de cobra".
Sur le Net, en passant par www.google.fr , vous trouverez beaucoup de photos sur cette plante encore bien mystérieuse pour les botanistes.